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Galerie DX

Exposition Galerie DX Bordeaux


/TRAITS... AND STORIES
LUC DETOT / MICHELE ROBINE / PHILIPPE PASQUA
Exposition du 13 septembre
au 19 octobre 2013
Vernissage jeudi 12 sept. à 19h

Galerie DX
10, place des Quinconce
33000 Bordeaux
www.galeriedx.com


Exposition Galerie DX Bordeaux

PHILIPPE PASQUA
Exposition du 13 septembre
au 19 octobre 2013
Vernissage jeudi 12 sept. à 19h


CRITIQUES


Au corps de l'arbre, anatomie l'arbre comme l'ont prouvé les oeuvres de Rodney Graham en le retournant est toujours composé d'un tronc, de racines et de branches. Mais ce qui fait son essence reste le tronc, par sa majesté. l'étude de la structure de sa ramure par les observateurs anciens de la philosophie chinoise a révélé la structure fractale de la nature, en rapprochant ces observations de celles sur le cours des fleuves de nouvelles mathématiques sont nées qui ont permis l'image numérique. les arbres sont facilement donneurs de leçons.

Les chemins de l'arbre ont croisé celui de nombreux artistes. Michèle Robine s'y attache dans son geste de peintre avec le souci de lui conserver toute sa monumentalité. C'est à une leçon d'anatomie comparée qu'elle nous convie. Un réseau de traits sombres rappelle dans leur facture la blessure noire de sève mise à jour par la gravure de noms entremêlés. Des camaïeux de brun et de verts donnent une présence à des masses qui très vite, nous ne le rêvons pas, nous laissent envisager des corps, entrelacés c'est certain. Cela nécessite un peu de recul, respect face à cette intimité autant que devant ces grands formats. les corps se désenlacent durant ce déplacement, mais ils ne disparaissent pas, ils laissent place à un autre corps, unique, plus sauvage, masculin ou féminin suivant les toiles.

Ce corps primitif est celui que l'on ne se connait que dans la douleur ou dans l'amour. les peaux d'arbres ici dressées sur la toile sont infiniment sexuées, jambes puissantes, abdomens offerts, ils sont monumentaux comme le corps de l'aimé dans la rencontre de l'acte d'aimer. Une nouvelle géographie fractale corporelle se fait jour, qui redistribue les attributs sexuels, seins, phallus et vagins, surgissent au détour de la matière peinte, au croisement des lignes et des masses. Ces corps dans leur change de dimension n'ont pas la rugosité de l'écorce, ils conservent certes une certaine sauvagerie, mais ce n'est que celle d'un état naturel, que nous voulons oublier. Ce n'est pas le moindre mérite du peintre de nous y confronter, peaux d'arbres et peaux d'hommes comparées dans leur anatomie picturale, pour une autre mémoire du désir.

Christian Gattinoni

 

 

Rarement comme avec Michèle Robine, j'aurai éprouvé la sensation de la fonction médiumnique, propre à l'artiste : ces torrents, ces laves, ces nuées, ces éclairs d'ombre, ces fulgurances de nuit et de sang, une svelte jeune femme à la voix douce et posée les déchaîne sans transe ni emphase avec, tout au contraire, un naturel, une maîtrise qui en dit long sur l'indéchiffrable dualité du coeur humain. Rien, pourtant, en pareil maëlstrom de formes tentaculaires et de couleurs en fusion qui puisse ressembler au jeu du hasard ou de l'incontrôlable. Ses idéogrammes de l'indicible, Michèle Robine les trace avec une sensible fidélité de sismographe, sous la pressante dictée de cette "seconde vie" nervalienne qui, aux tréfonds de nous, n'est contenue que par l'épaisseur illusoire d'un miroir. Mais c'est d'une main ferme qu'elle tient la barre de son bâteau ivre : les estuaires qu'elle remonte, les mangroves qu'elle explore, les sargasses qu'elle laboure, les hauts-fonds qu'elle sonde, nous y reconnaissons, sous son lucide regard, notre creuset originel. Là, dans le limon, l'argile, les eaux-mères, les tourbières et les semences d'étoiles charnelles, une humanité hagarde et convulsée se débat, s'arrache à l'informe, dressant sous un soleil à peine éclos son torse et ses membres semblables aux pâles racines de l'arbre foudroyé d'Eden.

Apocalypse, donc ? Confronté à la révélation de cette soeur tragique, mais tendrement sensuelle de Soutine et Rouault, j'hésite à acréditer ce qu'un tel mot peut recèler d'épouvante au bord extrême d'un incertain millénaire. Fort heureusement, mon bon vieux dictionnaire de Furetière vole à la rescousse : "le mot vient d'apocalypto qui, en Grec, signifie je révèle.
Et si l'âpre mais salubre "Apocalypse" que voici était, d'abord, le gage d'une nouvelle Génèse ?


Michel SUFFRAN (Août 1999)

 

 

Serpentine, incisive, vallonnée, alanguie, cabrée ou ondoyante pudique ou érotique, en larges cernes ou en filaments, en creux ou bombée, déliée et brisée, la ligne, chez Michèle ROBINE, détermine la charge symbolique d'un territoire organique plus convulsé qu'apaisé. Les textures de cette trame linéaire héberge des corps lourds et sinueux en état d'apesanteur, dans la mesure où ils évoluent dans l'opacité des eaux, généralement à l'horizontales.

Distinguée par l'artiste comme unique médium, l'encre de chine, dans la sobriété de sa course crispée sur le papier, accuse les oppositions entre les zones vierges, à peine ponctuées de ratures...

Ce faisant, Michèle ROBINE imprime à ses créatures le mouvement brut de la vie, qui à son tour, impulse le mouvement de ses métamorphoses picturales. Issus d'un monde sans limite, ses modèles demeurent dans l'instinct, dans cet entre-deux où les règnes se rejoignent et se complètent. D'ailleurs, ce qui l'intéresse n'est pas la fidélité au réel, mais l'idée qu'elle s'en fait d'après "L'Apocalypse selon St Jean", siège de ses inépuisables vertiges charnels et aquatiques, tissés par les pouvoirs de sa calligraphie fusant.

Gérard XURIGUERA


 

DOSSIER DE PRESSE

    Journaux :
  • Article Sud-Ouest du 25 décembre 1997
  • Article Sud-Ouest du 6 mars 1998

TELEVISION :

  • Reportage M6
  • Reportage FR3

FILMS :

  • Réalisations de claude Yvans
  • Création d'une cassette vidéo (vhs) - J.PRODUCTIONS
  • Création d'un film (Bétacam) - PRODUCTION YVES PLANCHE - Bertrand Reynaud
  • Projection grand écran le 6 mars 1998 (écran de 4x3 m) à la Base Sous-Marine de Bordeaux
  • Création d'une cassette vidéo (vhs) - JOACHIM CORRE  Danseur et Nu Patrice MANOUVRIER

PHOTOGRAPHIES :

  • Patrick LOUBET
  • Patrick BOISSON

 


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23, rue Levert, 75020 Paris - 10, quai des Chartrons, 33000 Bordeaux

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